Le 29 janvier 2013 à 09:30
Vins "bio" : oui ? Non ? Peut-être...
Alors que la 20ème édition du salon Millésime Bio se déroule à Montpellier ces jours-ci (les 28, 29 et 30 janvier), revenons sur ce concept de « bio » et plus particulièrement de « vin bio ».
L’alimentation « bio » s’est considérablement développée au cours des 15 dernières années.
En effet, la réaction des consommateurs face aux différentes crises agro-alimentaires (la vache folle ou le poulet aux hormones) a déclenché une volonté de retour à des produits plus naturels.
Le vin n’y a pas échappé. S’il n’est pas un produit naturel dans la mesure où il résulte d’une transformation, on peut malgré tout voir apparaître depuis de nombreuses années le logo AB sur les étiquettes de vins.
Mais attention, il ne s’agit jusqu’au millésime 2011 que de « vins produits à partir de raisins issus de l’agriculture biologique ». C’est-à-dire que si la matière première est bien biologique, la vinification elle ne l’est pas, chaque viticulteur mettant en place des pratiques plus ou moins raisonnées selon son bon vouloir ou en se référant à des organismes privés.
2010 : un coup d’épée dans l’eau
Une première tentative d’établissement d’un cahier des charges européen avait été lancée à cette date, mais le projet fut abandonné faute de consensus entre les états membres
Pas d’harmonisation des pratiques de vinification en perspective donc. Quelques cahiers des charges privés ont été élaborés dans ce sens, mais aucune restriction officielle ne permettait encore d’homogénéisation, ni l’affichage tant attendu sur nos bouteilles de « vin bio ».
2012 : l’année du changement
Un accord (ou compromis pour certains) a enfin été trouvé. A partir de ce millésime, un cahier des charges imposant certaines pratiques relatives non seulement aux raisins mais également à la vinification a été validé. Les vignerons respectant ces conditions pourront désormais apposer le logo européen de production biologique à leurs bouteilles, ainsi que la mention de « vin bio ».
Quelles sont les principales différences avec les pratiques des vins « non bio » ?
- L’interdiction de certaines techniques de vinification (désalcoolisation partielle ou cryoextraction par exemple)
- L’interdiction de certaines substances (l’acide ascorbique),
- La diminution de certains intrants comme le soufre.
Evidemment, ces nouvelles conditions sont loin d’être satisfaisantes pour tout le monde, dans la mesure où de nombreux produits tiers restent autorisés en vinification et devront être d’origine biologique uniquement dans la mesure du possible… Un cadre législatif certes, mais encore beaucoup trop large pour beaucoup. Aucune révision de ces nouvelles conditions n’est prévue avant 2015.
En attendant, une chose est sûre, c’est que contrairement à ce que l’on a entendu ces dernières années, les vins bio existent dorénavant bel et bien !
Et vous, êtes-vous adeptes de vins bio ?
Si oui quels sont vos coups de cœur ?
L’alimentation « bio » s’est considérablement développée au cours des 15 dernières années.
En effet, la réaction des consommateurs face aux différentes crises agro-alimentaires (la vache folle ou le poulet aux hormones) a déclenché une volonté de retour à des produits plus naturels.
Le vin n’y a pas échappé. S’il n’est pas un produit naturel dans la mesure où il résulte d’une transformation, on peut malgré tout voir apparaître depuis de nombreuses années le logo AB sur les étiquettes de vins.
Mais attention, il ne s’agit jusqu’au millésime 2011 que de « vins produits à partir de raisins issus de l’agriculture biologique ». C’est-à-dire que si la matière première est bien biologique, la vinification elle ne l’est pas, chaque viticulteur mettant en place des pratiques plus ou moins raisonnées selon son bon vouloir ou en se référant à des organismes privés.
2010 : un coup d’épée dans l’eau
Une première tentative d’établissement d’un cahier des charges européen avait été lancée à cette date, mais le projet fut abandonné faute de consensus entre les états membres
Pas d’harmonisation des pratiques de vinification en perspective donc. Quelques cahiers des charges privés ont été élaborés dans ce sens, mais aucune restriction officielle ne permettait encore d’homogénéisation, ni l’affichage tant attendu sur nos bouteilles de « vin bio ».
2012 : l’année du changement
Un accord (ou compromis pour certains) a enfin été trouvé. A partir de ce millésime, un cahier des charges imposant certaines pratiques relatives non seulement aux raisins mais également à la vinification a été validé. Les vignerons respectant ces conditions pourront désormais apposer le logo européen de production biologique à leurs bouteilles, ainsi que la mention de « vin bio ».
Quelles sont les principales différences avec les pratiques des vins « non bio » ?
- L’interdiction de certaines techniques de vinification (désalcoolisation partielle ou cryoextraction par exemple)
- L’interdiction de certaines substances (l’acide ascorbique),
- La diminution de certains intrants comme le soufre.
Evidemment, ces nouvelles conditions sont loin d’être satisfaisantes pour tout le monde, dans la mesure où de nombreux produits tiers restent autorisés en vinification et devront être d’origine biologique uniquement dans la mesure du possible… Un cadre législatif certes, mais encore beaucoup trop large pour beaucoup. Aucune révision de ces nouvelles conditions n’est prévue avant 2015.
En attendant, une chose est sûre, c’est que contrairement à ce que l’on a entendu ces dernières années, les vins bio existent dorénavant bel et bien !
Et vous, êtes-vous adeptes de vins bio ?
Si oui quels sont vos coups de cœur ?
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