L'influence des sols sur le vin
Le sol et plus particulièrement le sous-sol sur lequel la vigne est cultivée influence les caractères organoleptiques* du vin. Un même cépage, selon qu’il est cultivé sur tel ou tel type de sol ne présentera pas les mêmes aspects gustatifs et aromatiques.
Le sous-sol est le support de la vigne, il garantit son alimentation : les racines vont puiser les minéraux et l’eau dont elles ont besoin plus ou moins profondément. Les sols pauvres sont bons pour la vigne qui ira s’alimenter plus en profondeur. Au contraire, un sol trop riche amènera une croissance démesurée de la vigne et empêchera une concentration optimale du jus dans les baies de raisin.
C’est ce lien entre sol et cépage qui est primordial : les différentes variétés de raisin ne s’adaptant pas à tous les sols, le cépage planté est en général choisi en fonction de la nature du sol. C’est la raison pour laquelle tous les cépages ne sont pas autorisés dans toutes les appellations.
Autre exemple d’influence des sols : les schistes (roches friables) sont connus pour emmagasiner de la chaleur la journée et la restituer la nuit, ce qui influe sur la maturité du raisin et la croissance de la vigne.
Voici différents sols ou sous-sols et les types de vins que l’on obtient (en général) sur ceux-ci.
Sols argileux : vins volumineux et corpulents
Sols calcaires : vins charnus et élégants
Sols siliceux (sables, graviers…) : vins plutôt fins et légers
Sols marneux : vins puissants et corpulents
Sols granitiques : vins tendres et aromatiques
Pour résumer, les sols influent principalement sur trois aspects du vin : ses arômes, sa couleur (plus ou moins profonde) et ses propriétés gustatives (acidité notamment).
Envie de faire le test ? Prenez deux pinots noirs bourguignons cultivés par le même domaine mais issus de deux climats différents, vous verrez aisément la différence !
* organoleptique : qui a trait aux sens