Les surprises de la capsule à vis.
Dans le cœur des Français, la capsule à vis est directement associée à un vin bon marché... Mais si cela est parfois vrai, la réalité est bien plus complexe.
En effet, 80% des vins étant bus dans les 18 mois suivant l'embouteillage, le mode de bouchage (capsule, liège, plastique, verre…) n’a aucune importance car le vin évolue alors encore grâce à l’air du goulot et non du bouchon. A l’inverse, on a aussi constaté que plusieurs bouteilles d'un même grand vin dans un vieux millésime (15 ans et plus) bouché au liège présentaient des différences notables alors que la recherche a développé des capsules qui vont apporter systématiquement la même quantité d’air au vin.
De plus, ce désamour pour les capsules à vis est un sentiment assez français ou en tous cas latin comme ont pu le montrer les faits.
Les Grands Crus ont aussi eu droit à leur capsule
Dans les années 2000, le domaine Laroche, étendard de Chablis, a passé tous ses vins, Premiers Crus et Grands Crus compris, en capsule à vis. Il en est allé de même pour André Lurton qui a la même période a mis ses Grands Crus blancs de Pessac-Léognan (le Château Couhins-Lurton notamment) en capsule. A l’époque, l’industrie du liège se reposait sur ses lauriers et la qualité des bouchons baissait, rendant les alternatives d’autant plus attirantes !
Cependant, ces producteurs réputés sont revenus au liège quelques années plus tard, en partie parce que l’industrie du liège s’était ressaisie et que la qualité était de retour, mais principalement pour être plus proches des besoins culturels français. Néanmoins, il semblerait que d’un point de vue œnologique, la capsule ait été plutôt un apport positif, même si le liège après les progrès des fabricants donne de très bons résultats aussi.
L’attachement au liège est avant tout culturel
Nous le voyons donc : c’est avant tout un blocage culturel en France qui pousse à minimiser l’emploi de la capsule. Dans le nouveau monde – Océanie, Amériques… - la plupart des vins, y compris parmi les grands, sont bouchés avec une capsule. Et surtout, contrairement à la France, ces pays ne font pratiquement pas de vin de tous les jours en bouchon-liège, ce qui diminue d’autant leur taux de bouteilles défectueuses.
Mais surprise : en Europe aussi, les mentalités sont différentes ! En effet, dans les pays peu ou pas producteur d’Europe du Nord, la demande pour les capsules est forte. A titre d’exemple, voici un chiffre fort : 58% des Français achètent des vins portant des bouchons en liège contre 18% des Britanniques !
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